CASH FOR TRASH

 

De nos jours, la problématique de l'accumulation et de la gestion des déchets est devenue l'un des défis majeurs à l'échelle mondiale. Avec la croissance rapide de la population, la maîtrise des déchets devient de plus en plus difficile. Dans les pays en développement, les décharges à ciel ouvert se multiplient, faute de moyens financiers suffisants pour leur élimination et en raison du manque de personnel qualifié. Au Népal, spécialement dans la vallée de Katmandou, cette question est omniprésente, se déployant dans les rues des villes, le long des cours d'eau et au sein de l'environnement naturel environnant. De surcroît, de plus en plus d'habitants venant des villages avoisinants, attirés par les perspectives d'emploi et les multiples opportunités qu'elles présentent, convergent vers Katmandou, exacerbant ainsi le volume des déchets à traiter chaque jour.

Dans la décharge de Sisdol, à 20 km de Katmandou, une armée d'hommes et de femmes passent leurs journées à fouiller les déchets à la recherche de matériaux ou d'objets de valeur à revendre. Ces travailleurs sont exposés à des risques potentiels pour leur santé et leur sécurité, notamment en raison du poids des déchets à manipuler et de la présence de diverses substances chimiques et biologiques dans le flux de déchets. Marginalisés, ils sont souvent méprisés par la société. Pour eux, ces montagnes de détritus ne symbolisent pas seulement la pollution ou les risques de maladies, mais avant tout la perspective d'un modeste revenu régulier. Cette décharge, initialement prévue pour une utilisation temporaire de trois ans, est en activité depuis 2005, et aujourd'hui elle atteint sa saturation.

La gestion des déchets est un business très lucratif, mais plus de la moitié de la population mondiale se trouve contrainte d'utiliser des décharges à ciel ouvert pour se débarrasser de ses déchets. En se décomposant, les matières organiques enfouies libèrent du méthane, un puissant gaz à effet de serre qui contribue au réchauffement climatique. Cette réaction a un impact sur la société, la santé humaine, l’économie, les espèces vivantes, la production alimentaire et l’écologie.

 

In today’s world, waste accumulation and management pose significant global challenges. With rapid population growth, the regulation of waste management becomes increasingly challenging. In developing countries, open-air landfills are prevalent due to constrained budgets for waste disposal and a lack of skilled labor. In Nepal, particularly in the Kathmandu Valley, this issue is widespread, visibly affecting urban streets, waterways, and the surrounding natural environment. There is a growing trend of individuals from small villages migrating to Kathmandu in search of employment opportunities and various prospects, thereby exacerbating the daily burden of waste management.

In the Sisdol landfill, located 20 km from Kathmandu, numerous men and women spend their days sifting through waste in search of materials or valuable items to sell. These workers face potential health and safety risks due to the weight of the waste they handle and the various chemical and biological substances present in the waste stream. Marginalized, they are often scorned by society. For them, these mountains of trash symbolize not only pollution or illness, but primarily the promise of a meager regular income. Initially intended for temporary use of three years, this landfill has been operational since 2005, and now it is reaching its saturation point.

Waste management is a highly lucrative business, yet over half of the global population has no alternative but to resort to open dumps for waste disposal. As organic materials decompose, they emit methane, a powerful greenhouse gas that contributes to global warming. This phenomenon has an impact on society, human health, the economy, biodiversity, food production, and ecology.